Dans son entretien du 21 juillet dernier sur TF1, Emmanuel Macron a fait usage du mot « incivilité » lorsqu’il décrivait les nombreux faits divers violents voire mortels qui ont frappé l’Hexagone à l’entame de cette période estivale. Un mot qui a suscité l’ire de l’opposition ainsi que des forces de l’ordre.

En effet, au micro de Julien Arnaud sur l’antenne de TF1, Emmanuel Macron a mis le feu aux étoupes en qualifiant la série de violences qui a récemment agité la France d’ »incivilités » dont la gendarmette tuée par un chauffard près d’Agen, l’agression du conducteur de bus de Bayonne, le pompier blessé par balle à Etampes…

L’opposition monte au créneau.


Sauf que ce mot en question a déclenché la colère de l’opposition comme l’indique Le Parisien ce 23 juillet. « Un laxisme lexical » selon les propos de Bruno Retailleau, le chef de file des Républicains au Sénat, « Ce sont des assassinats » a lâché le député LR, Eric Ciotti. Sans parler de l’offuscation qui gagne les forces de l’ordre.

« Beaucoup ont été surpris, car, avec tous les communicants qui entourent le chef de l’Etat, on peine à croire que ce mot ait été prononcé par inadvertance » déplore Patrice Ribeiro, patron de Synergie officiers à travers les pages du Figaro.

« Que le président de la République s’empare du sujet est une bonne chose, mais qu’il le fasse de manière moins décalée. » Quant à Frédéric Lagache, délégué général d’Alliance police, il a été impitoyable tout en précisant être inquiet « que nos responsables politiques ne soient plus dans la réalité, qu’ils deviennent hors sol, en mettant au même niveau, et en banalisant les infractions, les délits et les crimes. »

L’Elysée prend sa défense.


L’Elysée s’est bien sûr défendue. Le nouveau porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, cafte les « politiques politiciennes », et indique que le terme « incivilités » a été, au départ, un mot choisi et utilisé par le journaliste Julien Arnaud lui-même et que le chef de l’Etat ait pris la peine de reprendre. Mais cette explication suffira-t-elle à apaiser la colère des principaux concernés ?