Muriel Robin, l’emblématique interprète de Jacqueline Sauvage au petit écran, a réagi suite à la disparition de cette dernière, annoncée le mercredi 29 juillet 2020. Anéantie, l’artiste a exprimé sa tristesse à l’antenne de l’Europe 1.
Jacqueline Sauvage a rendu l’âme à l’âge de 72 ans le 23 juillet 2020 à son domicile situé à La Selle-sur-le-Bied », selon la publication du quotidien « La République du Centre », parue le mercredi 29 juillet dernier.
De son vivant, elle faisait partie des plus influentes ténors féministes, engagées pour l’éternel combat contre toutes formes de violences faites aux femmes, surtout après sa condamnation, puis sa grâce, dans l’affaire d’assassinat de son époux violent.
La « souffrance » de Jacqueline Sauvage « ne servira pas à rien ».
Muriel Robin, son propre incarnation dans le biopic « Jacqueline Sauvage : C’était lui ou moi », ne pouvait pas taire ses émotions, tellement ce rôle l’avait poussé à observer une admiration sans faille de la vie de cette grande figure du féminisme.
« Son dossier a pu faire bouger les choses ! », reconnaissait l’actrice, avant d’ajouter que la « souffrance » de Jacqueline Sauvage « ne servira pas à rien ».
Cependant, Muriel Robin regrettait que « l’alerte ne soit pas entendue ». Dans l’ensemble, les choses évoluent de mal en pis car, poursuivait-elle, « plus de 300 femmes » succombent année après année de « violences conjugales ». Elle n’avait pas oublié, au passage, de transmettre aussi son regret pour la perte d’un autre « symbole » du féminisme, Gisèle Halimi.
En fait, l’incommensurable violence que Jacqueline Sauvage avait subi justifie l’acharnement de ses filles de ne rien lâcher. « Je l’ai approchée de très près », témoignait Muriel Robin.
« C’était insoutenable pour moi, pour l’équipe. Un silence de mort après chaque prise, et c’était en faux, on peut donc imaginer en vrai, mais on a mis quand même le doigt et le cœur sur la souffrance qu’elle pouvait ressentir », poursuivait-elle.
Bref, celle qui n’avait jamais admise la mort par suicide de son fils, avait tout de même, précisait-elle à la rédaction du magazine Aufeminin, « eu l’intelligence de ne pas céder et de ne pas parler aux médias ». « On dirait un petit oiseau comme ça. Mais c’est une femme très forte », en concluait-elle.