Au cours d’une entrevue donnée au magazine Paris Match, l’ancien président, Nicolas Sarkozy, met en avant, avec dignité, sa propre façon à lui d’exercer le pouvoir : « avec énergie et beaucoup de volontarisme ».

Nicolas Sarkozy est le genre de président qui trouve un quinquennat, son quinquennat, un peu trop « courte » par rapport à ce qu’il aurait espéré.
C’est ce qu’il avait en tout cas laissé entendre durant son entretien avec Paris Match en marge de la journée consacrée au lancement de son nouveau récit autobiographique, « Le temps des tempêtes », un livre qui retrace ses débuts de mandat difficiles jonchés de surprenantes révélations de plusieurs épisodes douloureux de sa vie comme la fois où il devait subir une opération la veille de sa visite officielle pour le Maroc… Bref, Nicolas Sarkozy y peint l’image d’un chef d’État dévoué corps et âme à ses charges.

« Le pouvoir, il faut l’exercer pleinement. De toute façon, j’ai toujours considéré qu’on ne peut pas être chef à moitié : on n’est ou on ne l’est pas », revendiquait-il d’ailleurs.
Cependant, il est parfaitement conscient que ce qu’il avance pourrait frustrer la majorité des gens connaissant que «…culturellement, en France il est mal vu de revendiquer le pouvoir, comme l’argent d’ailleurs. On peut en avoir mais il ne faut pas dire qu’on l’aime ».

Mais il en était toujours ainsi tout au long de sa vie. « (…) Les tempêtes ont été le fil conducteur de ma vie : j’ai connu des drames, des échecs, des affrontements, des crises et puis parfois des succès…(…) Au fond, si on n’aime pas les tempêtes, il vaut mieux ne pas vouloir le pouvoir », récapitulait-il.

Nicolas Sarkozy: incapable de « rester inactif ».


Avant de conclure, il rapportait l’anecdote qui précédait son projet d’écrire le présent livre. Il s’était installé naturellement dans son bureau. « Carla m’a demandé : ‘Qu’est-ce que tu fais ?’ Je lui ai répondu : ‘J’écris un livre.’ Elle a souri en me disant : ‘Décidément, tu ne peux pas rester inactif’.» Et les 250 pages prévues s’étaient prolongées jusqu’à atteindre les 807 pages. Seul trois de ses proches, dont sa femme Carla Bruni, étaient au courant du projet en cours.