Décidément, ça pique, la vie, quand on est hors cadre« , confiait le père d’une petite fille trisomique dans son mur Facebook. Louise, âgé aujourd’hui de 5 ans, est atteinte de trisomie 21. A cause de son « handicap »,elle est confrontée, systématiquement, à des refus d’entrer en contact avec d’autres enfants de son âge.

« À chaque rejet le même goût amer. Entre solitude et injustice« , continuait le père au bord du déchirement.

Sur les réseaux sociaux, le père ne cesse de partager tous les rejets que sa fille accuse tout au long de son jeune âge. Récemment, elle se voyait encore être refusée d’intégrer un club de vacances pour enfants. Pourtant, il est bien mentionné qu’il est réservé à tous les enfants de 3 à 11 ans ; il n’y avait aucune autre information avertissant ceux qui portent des handicaps.

« Faisons le rêve que l’inclusion devienne la norme et non l’exception.« 


« Bien sûr, dans un monde idéal, on ne devrait pas avoir à poser la question. C’est écrit noir sur blanc : ouvert aux enfants de 3 à 11 ans. Louise est une enfant, elle a 5 ans, c’est donc ouvert pour elle. Je n’ai pas vu sur la pancarte d’astérisque renvoyant aux petites lignes du contrat : ‘sauf enfants porteurs de handicap », révélait-il, toujours sur Facebook.

Partout où Louise est rejetée, les mêmes prétextes se répètent, de « ‘très bonnes raisons’ qui privent ma fille de liens sociaux pourtant essentiels », ironise le père.

Ces motifs sont entre autres, « La propreté, l’absence de mots, le manque de formation des encadrants, l’effectif d’enfants trop important, le manque de moyens…« , selon les informations communiquées par le père sur son compte Facebook.

Et sans exception, le « mais » reste le maître mot regrette le père. « Des milliers de variations sur le ‘mais’, des centaines de registres » ; « Le ‘mais’ ferme, le ‘mais’ triste, le ‘mais’ désolé, le ‘mais emphatique’. Mais « au final« , « ces variations mènent toutes à la même conclusion : ça ne va pas être possible« , déclarait le père, visiblement déçu.

Les plaintes du père a fait un écho spectaculaire auprès des internautes, plus particulièrement les utilisateurs des réseaux sociaux. En 48H, on comptabilisait plus de 23 000 réactions, toutes rejettent, fustigent, pointent du doigt la même exclusion.Ce sont des personnes de tous les horizons et de tous les âges.

Parmi elles, on s’apercevait la présence de plusieurs stars comme le cas de Samuel Étienne, l’animateur du célèbre jeu télé « Questions pour un champion », qui se voyait proposer à la petite fille, Louise ainsi que ses parents d’aller visiter le plateau de tournage du programme, en exclusivité.
Très reconnaissant, le père de Louise avait déclarait sur Twitter : “Faisons le rêve que l’inclusion devienne la norme et non l’exception”.

Au mois de février 2020, durant la Conférence nationale du handicap, le gouvernement avait pris 12 nouveaux engagements dans l’objectif de simplifier le quotidien des individus handicapés ainsi que leurs familles.

Ce que vit Louise met en évidence que le chemin vers l’égalité est encore loin. Conscient des efforts encore à entreprendre dans ce domaine, le nouveau premier ministre Jean Castex avait déclaré au mois de juillet dernier pour la tenue d’une autre conférence nationale du handicap (habituellement organisé une fois tous les trois ans, NDLR).